• On sort les râteaux et les glaces au Printemps !

     

    Quoi de mieux que le printemps ? Le soleil perçait les nuages de cotons, le ciel était magnifiquement bleu et le temps commençait à se réchauffer… S’il n’y avait que le temps qui commençait à se réchauffer, les cœurs des gens aussi brûlaient de passion. Pour un loisir, pour un rêve ou pour une personne aimée. Si le printemps se considérait comme étant la saison des amours ce n’était pas pour rien. Et ce n’était pas Solange qui allait dire le contraire.

    Elle avait des cheveux roux clairs, donnant l’impression que le crépuscule avait mis ses rayons dedans. Ils étaient courts, à hauteur d’épaule et elle avait fait l’effort de mettre une jolie barrette en forme de fraise sur plusieurs de ses mèches. Ses grands yeux noisettes brillèrent d’un éclat gêné lorsqu’elle croisa le regard du garçon d’en face. Elle joua avec ses cheveux pour tenter de contrôler son embarras mais c’était dur, si cela n’avait tenu qu’à elle jamais il n’y aurait eu ce rendez-vous stupide. Elle était bien comme ça, admirant secrètement Jacky (car c’était son nom). Pourquoi a-t-il fallu que ses amis la poussent autant ? Elle soupira et se contenta de poser ses lèvres sur sa paille pour boire un peu. Elle ne put s’empêcher de jeter quand même un regard à Jacky. Celui-ci regardait les gens dans la terrasse d’un air assez ennuyé, il aurait largement préféré jouer au foot avec ses amis plutôt qu’à trainer avec une fille. Son regard perçant se tourna d’un coup vers Solange, qui eut un sourire gênée. Elle le savait qu’il était ennuyé, ce n’était pas vraiment drôle de rester avec, ça aussi elle le savait. Elle devait absolument briser la glace mais n’avait aucune idée de comment faire. Ce fut Jacky qui se lança.

    « Dis Solange ? Est-ce que tu as fait le devoir maison de maths pour lundi ? »

    La jeune collégienne entendit un craquement provenant de derrière elle ainsi qu’un juron familier. Ils étaient là ces idiots et pourtant Solange ne perdit pas son sang froid, au contraire, savoir qu’ils étaient là (sans son accord certes) lui avait redonné courage.

    Kim lui avait donné une occasion en or en menaçant Jacky pour qu’il aille sortir avec elle. Elle se souvenait encore de l’expression terrifiée du garçon quand il lui avait demandé s’ils pouvaient se balader samedi. La jeune fille de sixième en avait été toute retournée au début mais elle n’avait pu s’empêcher d’être un peu en colère contre Kim quand elle avait appris qu’il lui avait proposé cela sous la menace de la fille blonde. Bon, ce qui est fait est fait. Elle pouvait aussi remercier Sunny et Loïc pour l’avoir poussé à aller à ce rendez-vous sinon elle serait encore cloîtrer chez elle. Toujours cette manie à se refaire les événements passés, elle devait se concentrer sur le présent. Là, le garçon qu’elle aimait était en face, tentant d’engager la conversation. Courage Solange, pensa-t-elle.

    « Non, toujours pas fait. Ca te dit qu’on le fasse ensemble ? Je pourrais t’expliquer comme ça.

    -Ah, ça serait vraiment sympa ! dit Jacky, assez content. Au moins mes parents ne pourront plus me dire que je ne fais pas attention à mes devoirs. »

    Solange entendu un petit cri de jubilation, à peine audible, mais elle avait entendu quand même. Cette Kim, toujours en train de faire du bruit. Ce que  Sunny, d’après sa voix, ne s’empêcha pas de lui faire remarquer et cela fut suivi d’un petit cri de douleur à peine audible aussi. Solange eut un petit sourire, ils étaient irrécupérables.

    « Sinon Solange, je trouve ta robe jaune vraiment jolie. Je croyais que tu étais le genre de fille à ne pas vouloir attirer l’attention. »

    Oui tu as raison, c’est plutôt la tienne que je veux attirer, se dit la collégienne dans sa tête. Elle réussit quand même à sourire, c’était plutôt encourageant de le voir complimenter son apparence.

    « Merci, disons que j’aime bien le jaune et que certaines personnes m’ont poussé à la mettre. »

    Bizarrement une personne derrière elle se sentit visée. Elle entendit aussi des rires. La discrétion ce n’était pas leur point fort. Jacky eut un sourire et sembla presque la contempler. C’était une drôle impression mais la fille ne se fit pas d’idées. Aujourd’hui cela devait être le jour où elle allait se lancer, se déclarer et peut être se planter… ce qu’elle n’espérait pas. Elle se contenta de bavarder avec Jacky qui se révéla en fait très amusant pour quelqu’un qui se faisait passer pour lourd. Plus elle parlait avec, plus elle se disait qu’il était vraiment fait pour elle. Il était sociable, spontané, drôle… bref, tout son contraire. Cependant le poids qu’elle avait sur le cœur ne voulait pas s’alléger, au contraire il continuait de s’alourdir au fur et à mesure que le temps passait. Elle se doutait que tôt ou tard ils allaient devoir se séparer pour retourner chez eux, et c’était de plus en plus proche. Elle n’avait plus beaucoup de choix, aujourd’hui elle se l’était promis. Elle se déclarerait quoi qu’il advienne, tant pis si elle était ridicule. Elle sentit ses joues chauffer rien qu’en y pensant. Ne pouvant s’empêcher de se moquer d’elle-même pour être si timide, elle aspira encore dans la paille tandis que Jacky remplissait à ras bord son verre de coca.

    Solange inspira un grand coup et expira faisant partir tout ces doutes qui lui comprimaient le cœur, elle devait voir ça comme positif. Si elle se plantait, au moins elle aura tout essayé.

    « Jacky ?

    -Hum ?

    -Il faut que je te dise quelque chose… »

    Elle marqua une pose, analysant le garçon blond en face d’elle qui semblait un peu interloqué. A sa tête il n’avait pas la moindre idée de ce « quelque chose ». Pas très fut-fut.  Solange sentit que derrière elle, ses amis retenaient leur respiration. Elle réfléchissait au moyen de lui dire, peut être qu’en vers cela serait plus percutant… Non, c’était stupide et elle ne se voyait pas avouer son amour en poème. Elle dut réprimer un rire à cette pensée. Cela l’avait détendue mais cela fut vite parti une fois qu’elle ouvrit sa bouche.

    « Eh bien… Il faut que tu saches que… Tu es un garçon gentil, drôle… »

    Mais qu’est ce qu’elle racontait ? Elle s’emmêlait les pinceaux et trouvait que tout ce qu’elle disait était stupide. Elle sentit son visage chauffer au rouge. Tout ce qu’elle pensait paraissait idiot à l’écoute mais elle devait le dire. Finalement, ce fut qu’inconsciemment qu’elle se contenta d’une déclaration conventionnelle.

    « Jacky, veux-tu sortir avec moi ? »

    Son compagnon fut surpris… non, choqué. Mais il n’eut pas le temps de donner sa réponse car deux personnes crièrent en chœur :

    « Enfin ! »

    Ce qui surprit Solange qui commit un acte regrettable. Elle avait renversé le verre de Jacky et tout le liquide coula sur son panta-court blanc qui devint un peu transparent. Par réflexe le garçon se leva, montrant à tout le monde ce qui se cachait dessous : un caleçon plein de cœur avec écrit « Je t’aime maman ». Les autres clients virent ce spectacle et certains ne purent s’empêcher de rire. Le visage cramoisi, Jacky regarda Solange qui était tout aussi rouge que lui. La pauvre se sentait terriblement embarrassée, ce n’était pas du tout ce qu’elle avait prévue comme rendez-vous, cela ne devait pas se terminer comme ça normalement.

    « Je suis désolé, pardon.

    -Ouais ben moi aussi. Laisse tomber Solange je ne veux pas sortir avec toi. Aller salut, finit-il un peu brusquement. »

    Et il courut se dépêchant de rentrer dans le restaurant (car c’étaient ses parents qui le géraient) laissant Solange seule, encore toute rouge. Plus pour longtemps, car des éclats de rires familiers se firent entendre derrière elle. Elle tourna la tête et vit Sunny, Loïc et Kim qui étaient pliés en deux. Loïc et Sunny en avaient les larmes aux yeux et Kim qui se sentait quand même un peu désolée pour son amie tenta de se calmer et la prit dans ses bras. Steeve était le seul qui n’avait éclaté de rire comme un taré, mais il avait souris quand même. Là, il essayait de faire comprendre aux deux garçons que ce n’était pas vraiment le moment pour se laisser aller.

    « Mais c’est trop drôle, répondit Loïc essuyant les larmes qui coulaient le long de sa joue.

    -Il a raison, approuva Sunny. Franchement, c’était super comme râteau. A croire que Solange savait ce qu’il allait dire vu ce qu’elle lui a fait.

    -Mais non, répondit la jeune fille. Je croyais qu’il allait dire oui.

    -Bah désolé de te dire ça, mais ce n’est pas en lui mettant la honte que ça va aider, fit remarquer Sunny.

    -Tout à fait d’accord, a moins que tu ais voulu le rafraichir sous cette chaleur alors là ça expliquerait tout, ajouta Loïc. »

    Les deux complices se regardèrent et rigolèrent de plus belle. Steeve tira de nouveau un sourire, mais désespéré. Kim par contre lançait un regard noir aux deux zigotos. La main sur l’épaule de Solange, elle lui dit d’une voix réconfortante :

    « Ce n’est pas grave, ce n’est qu’un idiot. Il a raté quelque chose.

    -Ne sois pas triste Solange, dit Steeve qui avait vu son expression triste. »

    Solange sourit tristement, c’est vrai elle était un peu triste mais en voyant ses amis elle se dit que finalement ce n’était pas une si mauvaise chose.

    « Bon, comme Jacky a quitté Solange que diriez-vous de rester avec elle histoire de la surveiller si elle ne veut pas se jeter sous les roues d’une voiture, demanda Loïc avec un grand sourire.

    -Loïc ? La fermes, sinon c’est moi qui vais de faire taire, lança Kim d’une voix menaçante. »

    Mais taquin comme il était, il n’allait pas se laisser intimider. Il prit une pose exagérée montrant une fausse peur.

    « Mon dieu mais elle est terrifiante ! s’exclama-t-il en hachant les derniers mots.

    -J’vais me le faire ! finit par lâcher Kim. »

    Et elle se jeta sur le garçon qui prit ses jambes à son cou. Les trois autres les regardèrent partir.

    « Bon au moins ça fera un chieur en moins, conclut Steeve. Espérons que le deuxième saura se taire, ajouta-t-il en lançant un regard à Sunny.

    -Mais oui, mais oui. Bon Solange je t’offre une glace à la fraise, dit-il en lui faisant un clin d’œil. »

    Les trois furent bientôt rejoints par un Loïc qui avait l’air d’avoir mal aux côtes et d’une Kim soulagée. Solange soupira quand même. Peut-être que si elle n’avait pas renversé le verre tout ce serait bien passé. Qui sait ? Cette question disparut vite fait de son cerveau car elle fut amusée par les pitreries de Loïc qui s’était vite remis du passage à tabac de la blonde.

    Bon le printemps n’avait pas si bien commençait en matière de « love story » mais en ce qui concernait les amis, elle pouvait être sûre de se sentir soutenue. Et puis quoi de mieux qu’une glace entre amis pour bien commencer le printemps ?

     

    Des copains, des copains et encore des copains !

     

    Voilà, j'espère que ça vous a plus !

     

    Bonne soirée !


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  • Bonsoir à tous et à toutes ! 

    Comme pour le moment je suis sur autre chose et que le blog a besoin d'être remplie je vous mets un pitit poème qui date maintenant ^^

    Passez quand même une bonne lecture !

     

     

    Les  rayons du soleil qui traversent la fenêtre, tu entends l’appel de l’aventure,

    On sait bien que quitter ton lit est dur,

    Mais n’oublies pas une chose : l’aventure te tend les bras,

    Que tu le veuilles ou non, tu n’as pas le choix.

    Alors, pas à pas,

    Lèves-toi !

    Tu verras que l’aventure demande beaucoup d’exigences

    Mais ne gâches pas cette chance !

    Tu dois savoir une chose, lorsqu’on commence un voyage

    Il faut se préparer à franchir des barrages.

    Ne t’inquiètes pas, la journée continue de suivre son court tranquillement,

    Alors tu dois apprendre une autre chose maintenant,

    On dit souvent que l’aventure n’a pas d’âge,

    Donc que tu sois enfant ou vieillard tu peux commencer le voyage,

    Car chaque secondes, chaque pas te fait vivre un sentiment extraordinaire !

    Tu peux marcher à l’endroit ou à l’envers,

    C’est ton choix après tout, ta propre façon de vivre,

    Que tu es plein de larmes ou plein de rires,

    N’hésite pas ! Laisse cour à tes sentiments !

    Tu penseras que tu te mens,

    Mais la vie te réserve pleins de surprise à voir,

    Et donc pour continuer tu dois garder espoir !

    Lorsque tu voyages il y a souvent des hauts et des bas,

    Mais tu dois toujours continuer d’avancer pas à pas.

    Et lorsque tu as pris gout à cette aventure,

    Tu t’apercevras que le soleil dégage une lumière orangée pure.

    Ne t’en fais pas, bientôt tu te laisseras emporter par une autre aventure que sont les songes,

    Sont-ils pleins de mensonges ?

    Nous n’en avons aucune idée car ceci est la fin

    De ce voyage façonné par tes propres mains.

    Mais n’oublies pas que demain

    Un nouveau voyage naitra rien qu’en levant ton poing.

    C’est ainsi que ce fait un voyage d’une journée

    Sans que tu n’ais le temps d’y penser.

     

    Merci beaucoup ! :)

     


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  • I Believe I Can Fly !

     

    La rivière faisait sept mètres de largeur… Ce n’était pas beaucoup quand on y réfléchissait bien, et Loïc âgé de huit ans pouvait amplement se faire une idée. C’était grand mais pas insurmontable. Il regarda sa mère qui continuait de marcher sans lui, les cheveux châtains ballotés par le vent. Le bambin eut l’idée stupide de lui faire peur mais il se rappelait qu’elle n’aimait pas ça, la dernière fois il avait fait un vol plané de quelques mètres pour simplement avoir dit en criant très fort : Bonjour Maman ! Ses côtes s’en souvenaient encore du punch de sa mère.

    Il tourna de nouveau son regard vers la rivière et aperçut des oiseaux. Il soupira, pensif. Eux ils étaient nés avec des plumes et des ailes. Ils pouvaient voler sans problème de crash.

    « Loïc qu’est ce que tu fais à rester comme ça ? interrogea sa mère de sa douce voix palpitante.

    -Je regarde les oiseaux voler, répondit le garçon avec un sourire plein d’innocence. »

    Sa mère l’analysa du regard avec méfiance.

    « Toi tu prépares encore un coup fourré… Et tu ne veux même pas le dire à celle qui t’a aidé à creuser le trou camouflé dans le jardin pour papa ?

    -C’est un secret, fit-il avec son air malicieux. Et lorsque tu le découvriras tu seras contente ! »

    Sa mère rit et prit son fils sur ses épaules.

    « J’ai hâte alors. On devrait se dépêcher, peut être que papa est tombé dans le trou. »

    Loïc et sa mère eurent le même éclat malicieux. Pauvre père et mari, il avait deux tortionnaires à la maison. Le fil et la mère continuèrent de longer la rivière qui suivait son cours normal. De temps à autre ils croisèrent des pêcheurs concentrés sur leur canne à pêche comme si le poisson allait mordre d’un instant à l’hameçon. Ils virent un des pêcheurs qui s’était endormi, totalement confiant sur sa clochette qui l’avertirait si ça mordait. Loïc eut soudain une idée et demanda à sa mère de le poser à terre, elle avait compris ce qu’il comptait faire et se mit à avancer rapidement. Elle ne voulait surtout pas être mêlée à ça. Discrètement, doucement, tranquillement, le gamin, la langue dépassant de sa bouche, s’approcha de la canne à pêche. Il prit une longue respiration se préparant à courir, et fit bouger brutalement la canne à pêche où le grelot réveilla brutalement son propriétaire d’un doux son. L’homme se précipita vers sa canne, ne faisant aucunement attention au gamin qui s’éloignait rapidement de lui, et ramena sa ligne avec beaucoup trop de facilité pour qu’il y ait une touche. Dépité, il vit son appât encore vivant et relança sa ligne. Il n’avait pas remarqué qu’il avait été la victime d’un farceur et que ce dit farceur était écroulé par terre. L’expression de l’homme quand il avait cru à une touche était génialissime. Sa mère rigolant aussi fit signe à son fils de la rejoindre.

    « Tu as vu maman comment le pêcheur a réagi ?

    -Oui j’ai vu et en temps que mère je ne devrais pas cautionner ce genre d’acte, dit-elle en fronçant les sourcils, mais en tant que personne c’était une bonne idée. »

    Son fils eut un sourire mais sa mère ajouta précipitamment –pour ne pas lui faire croire qu’elle le soutenait dans cette voie là.

    « Mais si tu veux faire des farces fais en à ceux que tu connais. Pas aux inconnus, on ne sait jamais comment ils peuvent réagir. »

    C’était l’expérience qui parlait sur ce coup là.

    Son fils ne fit pas attention à ça et se dirigea à grand pas vers le jardin de leur maison. Est-ce qu’ils avaient réussi à piéger l’ours blond ? Telle était la question. Et bien à l’air de sa petite sœur qui regardait le trou, ils avaient effectivement une proie. Sa sœur eut un sourire mauvais lorsque son frère s’approcha avec hâte du trou, certain qu’il y avait quelqu’un, et elle en profita pour le pousser. Il s’était fait avoir et cela n’en était pas fini, car sa deuxième sœur apparut avec le jet d’eau et l’arrosa. Son père était aussi de la partie mais il ne s’en prit pas à son fils mais plutôt à sa femme. Il l’avait attendu de pied ferme et maintenant il l’attaquait avec le deuxième tuyau d’arrosage. Les deux farceurs de la famille s’étaient fait avoir.

    Le repas fut un peu plus calme et Loïc en profita pour poser une question à son père :

    « Papa, comment ça se fait que les oiseaux volent ?

    -Car ils ont des plumes évidemment.

    -Et donc si j’ai des plumes je pourrais voler ?

    -Bien sur, répondit son père qui était beaucoup plus occupé par la télé que par la recherche d’une réponse plus réaliste. »

    Son fils eut un éclair brillant dans les yeux et se promit d’aller faire un tour chez la tante de Solange.

     

    La tante de Solange ne posa pas du tout de question quand le jeune bambin lui eut demandé s’il pouvait ramasser des plumes dans son élevage d’oiseaux. Elle en fut plutôt contente même, enfin un enfant qui faisait le ménage de sa propre initiative ! Une fois en quantité suffisante, il remercia la tante et lui demanda si elle pouvait donner cette boîte à Solange. Une fois sortie il eut un sourire sournois, dans cette boite se trouvait un papillon, la phobie de son amie. Et il se mit à rigoler tout seul, cette journée s’annonçait terriblement bien ! Il passa aussi chez Sunny pour lui demander de l’aider. Son complice de toujours. C’était sa sœur qui ouvrit la porte et soudain un regard méfiant apparut lorsqu’elle vit qui avait sonné.

    « J’espère que ce n’est pas encore une de tes farces…

    -Du tout, répondit-il avec un air innocent. C’est juste pour savoir si Sunny pouvait venir jouer avec moi.

    -Sunny ! hurla-t-elle si fort qu’elle fit sursauter Loïc. Ton idiot de copain est là !

    -Pas la peine de crier, répondit une voix lente. Je suis sur qu’on t’entend à l’autre bout de la rue.

    -Il faut bien que j’hurle sinon tu serais encore cloitré dans la véranda en train de faire je ne sais quoi, lança sa sœur.

    -Je réfléchissais que parfois ne pas avoir de sœur aussi lourde que toi pouvait vraiment être le paradis. »

    Un coup de poing et tout fut réglé. Sa sœur ferma la porte et Sunny suivit Loïc la tête douloureuse. Il lui demanda ce qu’il comptait faire avec ces plumes mais son ami lui répondit par un sourire malicieux. Dans quoi ils allaient être fourrés encore ? Sunny pensa brièvement à retourner chez lui mais l’expression de sa sœur lui en dissuada. Les furies ce n’étaient jamais bon à approcher.

    Loïc arriva chez lui et ouvrit le garage et avec un air se voulant grandiloquent et montra à Sunny le pourquoi de sa venue ici.

    « Tadaa ! Ici se trouve ce qui nous permettra de voler dans le ciel !

    -Deux trucs en cartons ? demanda Sunny indifférent à la joie de son ami.

    -Oui, mais tu vois quoi exactement ?

    -Du carton, répondit l’enfant. Ah ça y est ! C’est censé représenter des ailes c’est ça ! s’exclama-t-il avec un sourire.

    -C’est vrai que c’est assez généraliste mais on voit quand même, fit Loïc en jetant un coup d’œil à ses ailes cartonnées.

    -Et donc tu veux mettre des plumes dessus ?

    -Ouais, comme ça je pourrais voler et traverser la rivière ! »

    Sunny s’abstint de lui dire qu’il allait plutôt piquer une tête dans la rivière. Après tout son ami lui en avait fait voir des vertes et des pas mures.

    « Bien sur si tu veux essayer le premier ça ne me gêne pas, lança Loïc.

    -Non, non, c’est toi qui as eut cette brillante idée. Tu seras le premier enfant à voler.

    -Et pas le dernier. »

    Les deux gamins se hâtèrent et ce ne fut que vers la fin de l’après midi que leur œuvre s’acheva. Ils la regardèrent avec une pointe de fierté.

    « Je suis sur que personne n’a vu on oiseau avec autant de plumes différentes, fit remarquer Loïc.

    -On va appeler cette espèce L’arc-en-cielBird ! s’emporta Sunny.

    -Bird… C’est oiseau en anglais c’est ça ? demanda Loïc en levant un peu son sourcil gauche.

    -Oui, souviens-toi on a vu ça en anglais vendredi. Mais en fait on s’en fiche. Tu attends quoi pour commencer ton premier vol ? s’enquit Sunny.

    -Va chercher tout le monde à la maison ! Je veux qu’ils voient ça ! »

    Et Loïc avança vers le bord de la rivière en totale confiance. Son ami lui se disait que ce n’était pas une mauvaise idée d’amener son père et sa mère. Il était un bon nageur mais ça serait bête qu’il se noie.

    Interloqué tout le monde sortit de la maison. Loïc apprécia vite fait les spectateurs et lança :

    « Regardez tout le monde ! Je vais voler ! »

    Ses pieds quittèrent la terre ferme tandis que son père tentait de l’empêcher de faire cet acte idiot.

    Les humains n’étaient pas faits pour voler. Ils pouvaient ramper, marcher, courir et sauter, mais pas voler de leur propre chef. Peu importe les ailes qu’on pouvait se faire, c’était ce que disait Loïc quand il se rendit compte qu’au lieu de s’approcher des nuages il s’approchait de l’eau. Et… plouf !

    Sunny ne put s’empêcher de rire en voyant son ami de retour sur le rivage avec l’aide de son père qui commençait à le gronder. Mais comme s’y attendait Sunny, Loïc ne fut pas déçu il se contenta de dire :

    « Hé ! Mais j’y étais presque non ? »

    Ses sœurs rigolèrent, son père s’autorisa un sourire et sa mère leva le pouce.

    « I Believe I Can Fly, savez-vous ce que ça veut dire vous qui avez commencé l’anglais ? »

    Loïc et Sunny se regardèrent mais tournèrent la tête en signe de dénégation.

    « Je crois que je peux voler, voilà ce que ça veut dire.

    -Et bien je vous montrerais que je pourrais voler ! s’exclama Loïc.

    -Et moi aussi ! se lança Sunny.

    -Bien dit camarade, dit son ami en le regardant. Et pour le moment allons conquérir les fonds sous marins. »

    Il prit le bras de Sunny et l’entraina vers la rivière.

    « Attends Loïc ! Je ne sais pas nager ! »

    Trop tard.

    Loïc n’avait pas attrapé les nuages mais en tout cas il aura au moins attrapé un rhume. Cette fois il avait entrainé Sunny dans une de ses aventures. Mais pour la prochaine qui c’est qui serait le complice ? Et quel délire il se fera de nouveau ? Lui-même ne le savait pas.

     

    I Believe I Can Fly

    Merci pour vos futurs commentaires futurs lecteurs ! ^^


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