• I Believe I Can Fly

    I Believe I Can Fly !

     

    La rivière faisait sept mètres de largeur… Ce n’était pas beaucoup quand on y réfléchissait bien, et Loïc âgé de huit ans pouvait amplement se faire une idée. C’était grand mais pas insurmontable. Il regarda sa mère qui continuait de marcher sans lui, les cheveux châtains ballotés par le vent. Le bambin eut l’idée stupide de lui faire peur mais il se rappelait qu’elle n’aimait pas ça, la dernière fois il avait fait un vol plané de quelques mètres pour simplement avoir dit en criant très fort : Bonjour Maman ! Ses côtes s’en souvenaient encore du punch de sa mère.

    Il tourna de nouveau son regard vers la rivière et aperçut des oiseaux. Il soupira, pensif. Eux ils étaient nés avec des plumes et des ailes. Ils pouvaient voler sans problème de crash.

    « Loïc qu’est ce que tu fais à rester comme ça ? interrogea sa mère de sa douce voix palpitante.

    -Je regarde les oiseaux voler, répondit le garçon avec un sourire plein d’innocence. »

    Sa mère l’analysa du regard avec méfiance.

    « Toi tu prépares encore un coup fourré… Et tu ne veux même pas le dire à celle qui t’a aidé à creuser le trou camouflé dans le jardin pour papa ?

    -C’est un secret, fit-il avec son air malicieux. Et lorsque tu le découvriras tu seras contente ! »

    Sa mère rit et prit son fils sur ses épaules.

    « J’ai hâte alors. On devrait se dépêcher, peut être que papa est tombé dans le trou. »

    Loïc et sa mère eurent le même éclat malicieux. Pauvre père et mari, il avait deux tortionnaires à la maison. Le fil et la mère continuèrent de longer la rivière qui suivait son cours normal. De temps à autre ils croisèrent des pêcheurs concentrés sur leur canne à pêche comme si le poisson allait mordre d’un instant à l’hameçon. Ils virent un des pêcheurs qui s’était endormi, totalement confiant sur sa clochette qui l’avertirait si ça mordait. Loïc eut soudain une idée et demanda à sa mère de le poser à terre, elle avait compris ce qu’il comptait faire et se mit à avancer rapidement. Elle ne voulait surtout pas être mêlée à ça. Discrètement, doucement, tranquillement, le gamin, la langue dépassant de sa bouche, s’approcha de la canne à pêche. Il prit une longue respiration se préparant à courir, et fit bouger brutalement la canne à pêche où le grelot réveilla brutalement son propriétaire d’un doux son. L’homme se précipita vers sa canne, ne faisant aucunement attention au gamin qui s’éloignait rapidement de lui, et ramena sa ligne avec beaucoup trop de facilité pour qu’il y ait une touche. Dépité, il vit son appât encore vivant et relança sa ligne. Il n’avait pas remarqué qu’il avait été la victime d’un farceur et que ce dit farceur était écroulé par terre. L’expression de l’homme quand il avait cru à une touche était génialissime. Sa mère rigolant aussi fit signe à son fils de la rejoindre.

    « Tu as vu maman comment le pêcheur a réagi ?

    -Oui j’ai vu et en temps que mère je ne devrais pas cautionner ce genre d’acte, dit-elle en fronçant les sourcils, mais en tant que personne c’était une bonne idée. »

    Son fils eut un sourire mais sa mère ajouta précipitamment –pour ne pas lui faire croire qu’elle le soutenait dans cette voie là.

    « Mais si tu veux faire des farces fais en à ceux que tu connais. Pas aux inconnus, on ne sait jamais comment ils peuvent réagir. »

    C’était l’expérience qui parlait sur ce coup là.

    Son fils ne fit pas attention à ça et se dirigea à grand pas vers le jardin de leur maison. Est-ce qu’ils avaient réussi à piéger l’ours blond ? Telle était la question. Et bien à l’air de sa petite sœur qui regardait le trou, ils avaient effectivement une proie. Sa sœur eut un sourire mauvais lorsque son frère s’approcha avec hâte du trou, certain qu’il y avait quelqu’un, et elle en profita pour le pousser. Il s’était fait avoir et cela n’en était pas fini, car sa deuxième sœur apparut avec le jet d’eau et l’arrosa. Son père était aussi de la partie mais il ne s’en prit pas à son fils mais plutôt à sa femme. Il l’avait attendu de pied ferme et maintenant il l’attaquait avec le deuxième tuyau d’arrosage. Les deux farceurs de la famille s’étaient fait avoir.

    Le repas fut un peu plus calme et Loïc en profita pour poser une question à son père :

    « Papa, comment ça se fait que les oiseaux volent ?

    -Car ils ont des plumes évidemment.

    -Et donc si j’ai des plumes je pourrais voler ?

    -Bien sur, répondit son père qui était beaucoup plus occupé par la télé que par la recherche d’une réponse plus réaliste. »

    Son fils eut un éclair brillant dans les yeux et se promit d’aller faire un tour chez la tante de Solange.

     

    La tante de Solange ne posa pas du tout de question quand le jeune bambin lui eut demandé s’il pouvait ramasser des plumes dans son élevage d’oiseaux. Elle en fut plutôt contente même, enfin un enfant qui faisait le ménage de sa propre initiative ! Une fois en quantité suffisante, il remercia la tante et lui demanda si elle pouvait donner cette boîte à Solange. Une fois sortie il eut un sourire sournois, dans cette boite se trouvait un papillon, la phobie de son amie. Et il se mit à rigoler tout seul, cette journée s’annonçait terriblement bien ! Il passa aussi chez Sunny pour lui demander de l’aider. Son complice de toujours. C’était sa sœur qui ouvrit la porte et soudain un regard méfiant apparut lorsqu’elle vit qui avait sonné.

    « J’espère que ce n’est pas encore une de tes farces…

    -Du tout, répondit-il avec un air innocent. C’est juste pour savoir si Sunny pouvait venir jouer avec moi.

    -Sunny ! hurla-t-elle si fort qu’elle fit sursauter Loïc. Ton idiot de copain est là !

    -Pas la peine de crier, répondit une voix lente. Je suis sur qu’on t’entend à l’autre bout de la rue.

    -Il faut bien que j’hurle sinon tu serais encore cloitré dans la véranda en train de faire je ne sais quoi, lança sa sœur.

    -Je réfléchissais que parfois ne pas avoir de sœur aussi lourde que toi pouvait vraiment être le paradis. »

    Un coup de poing et tout fut réglé. Sa sœur ferma la porte et Sunny suivit Loïc la tête douloureuse. Il lui demanda ce qu’il comptait faire avec ces plumes mais son ami lui répondit par un sourire malicieux. Dans quoi ils allaient être fourrés encore ? Sunny pensa brièvement à retourner chez lui mais l’expression de sa sœur lui en dissuada. Les furies ce n’étaient jamais bon à approcher.

    Loïc arriva chez lui et ouvrit le garage et avec un air se voulant grandiloquent et montra à Sunny le pourquoi de sa venue ici.

    « Tadaa ! Ici se trouve ce qui nous permettra de voler dans le ciel !

    -Deux trucs en cartons ? demanda Sunny indifférent à la joie de son ami.

    -Oui, mais tu vois quoi exactement ?

    -Du carton, répondit l’enfant. Ah ça y est ! C’est censé représenter des ailes c’est ça ! s’exclama-t-il avec un sourire.

    -C’est vrai que c’est assez généraliste mais on voit quand même, fit Loïc en jetant un coup d’œil à ses ailes cartonnées.

    -Et donc tu veux mettre des plumes dessus ?

    -Ouais, comme ça je pourrais voler et traverser la rivière ! »

    Sunny s’abstint de lui dire qu’il allait plutôt piquer une tête dans la rivière. Après tout son ami lui en avait fait voir des vertes et des pas mures.

    « Bien sur si tu veux essayer le premier ça ne me gêne pas, lança Loïc.

    -Non, non, c’est toi qui as eut cette brillante idée. Tu seras le premier enfant à voler.

    -Et pas le dernier. »

    Les deux gamins se hâtèrent et ce ne fut que vers la fin de l’après midi que leur œuvre s’acheva. Ils la regardèrent avec une pointe de fierté.

    « Je suis sur que personne n’a vu on oiseau avec autant de plumes différentes, fit remarquer Loïc.

    -On va appeler cette espèce L’arc-en-cielBird ! s’emporta Sunny.

    -Bird… C’est oiseau en anglais c’est ça ? demanda Loïc en levant un peu son sourcil gauche.

    -Oui, souviens-toi on a vu ça en anglais vendredi. Mais en fait on s’en fiche. Tu attends quoi pour commencer ton premier vol ? s’enquit Sunny.

    -Va chercher tout le monde à la maison ! Je veux qu’ils voient ça ! »

    Et Loïc avança vers le bord de la rivière en totale confiance. Son ami lui se disait que ce n’était pas une mauvaise idée d’amener son père et sa mère. Il était un bon nageur mais ça serait bête qu’il se noie.

    Interloqué tout le monde sortit de la maison. Loïc apprécia vite fait les spectateurs et lança :

    « Regardez tout le monde ! Je vais voler ! »

    Ses pieds quittèrent la terre ferme tandis que son père tentait de l’empêcher de faire cet acte idiot.

    Les humains n’étaient pas faits pour voler. Ils pouvaient ramper, marcher, courir et sauter, mais pas voler de leur propre chef. Peu importe les ailes qu’on pouvait se faire, c’était ce que disait Loïc quand il se rendit compte qu’au lieu de s’approcher des nuages il s’approchait de l’eau. Et… plouf !

    Sunny ne put s’empêcher de rire en voyant son ami de retour sur le rivage avec l’aide de son père qui commençait à le gronder. Mais comme s’y attendait Sunny, Loïc ne fut pas déçu il se contenta de dire :

    « Hé ! Mais j’y étais presque non ? »

    Ses sœurs rigolèrent, son père s’autorisa un sourire et sa mère leva le pouce.

    « I Believe I Can Fly, savez-vous ce que ça veut dire vous qui avez commencé l’anglais ? »

    Loïc et Sunny se regardèrent mais tournèrent la tête en signe de dénégation.

    « Je crois que je peux voler, voilà ce que ça veut dire.

    -Et bien je vous montrerais que je pourrais voler ! s’exclama Loïc.

    -Et moi aussi ! se lança Sunny.

    -Bien dit camarade, dit son ami en le regardant. Et pour le moment allons conquérir les fonds sous marins. »

    Il prit le bras de Sunny et l’entraina vers la rivière.

    « Attends Loïc ! Je ne sais pas nager ! »

    Trop tard.

    Loïc n’avait pas attrapé les nuages mais en tout cas il aura au moins attrapé un rhume. Cette fois il avait entrainé Sunny dans une de ses aventures. Mais pour la prochaine qui c’est qui serait le complice ? Et quel délire il se fera de nouveau ? Lui-même ne le savait pas.

     

    I Believe I Can Fly

    Merci pour vos futurs commentaires futurs lecteurs ! ^^


  • Commentaires

    1
    Tellies Profil de Tellies
    Jeudi 25 Avril 2013 à 10:17

    Hoho, j'ai franchement bien aimée =D !! Comme quoi la mère et le fils ne sont pas les seuls farceur de la maison TvT

    Voler...en voila un beau rêve ;v; ♥ Moi aussi un jour j'y arriverais *^* !!! Le personnage principal à un caractère plaisant et une simpliste, Tellies Like It =D !!

    Je ne sers toujours autant à rien dans mes commantaires moi TvT, mais je suis de tous coeur avec toi pour la suite de tes petites (ou même longues) histoires =D

    GO SEBBY ! GO !!

    PS : J'adore l'image de fin XD !

     

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    2
    Sebast20 Profil de Sebast20
    Jeudi 25 Avril 2013 à 10:45

    Merci Tel :D Mais si en lisant tu fais déjà beaucoup :')

    Merci encore ! 

    P.S : Oui j'ai bien rigolé en voyant l'image sur le coup ^^

    3
    Tellies Profil de Tellies
    Jeudi 25 Avril 2013 à 13:43

    De rien =D, c'est parce que tu as réussis  m'accrocher dés le début que je l'ai lu mon jeune ami ^o^ !!

    Je t'en pris =D !

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